Estevan Neyen Ibañez

21 ans

Masculin

08 Mai 1991, à Buenos Aires

Célibataire

Chocolate is better

Prostitué

Eduardo Beber

Inventé

In the mirror Pas forcément spécialement masculin. C’est probablement à ça que l’on pourrait résumer Neyen en quelques mots. Il est plutôt efféminé quand il le veut, et ça, il le sait. On le lui a suffisamment répété. D’ailleurs, il en joue beaucoup. Ce ne sont que quelques détails. Un coup de crayon, une façon de se coiffer, des ongles peints, des collants, une jupe, une posture, une simple mimique. Tant de petites choses, qui lui suffisent pour jongler d’un sexe à l’autre. Tantôt femme, tantôt homme. Ça n’a pas d’importance à ses yeux. Il s’est depuis longtemps attelé à parsemer son grand et mince corps de tatouages, dont un lot de chauve-souris, que ce soit sur les jambes ou les bras. D’autres ornements ? Un piercing sur la langue, et un écarteur à l’oreille.

In your head Neyen est un garçon relativement normal, mis à part un trouble évident de l’identité qui le pousse à se comporter relativement souvent comme une femme, et qui le conduit à porter relativement souvent des jupes et des talons à semelle compensées. Trouble qui l’a conduit pendant longtemps durant son enfance, d’ailleurs, à espérer que la paire de testicules qu’il avait entre les jambes allait finir par partir. Totalement normal, donc. Autrement ? C’est quelqu’un qui peut se montrer aussi calme qu’excité à l’idée d’une journée shopping, bien qu’il n’ait pas un rond. On peut toujours s’arranger. Docile et facile. Oh mon dieu, il n’est pas là pour faire la fine bouche. Il fera tout ce qu’on lui demande, sans distinction, aucune - enfin presque -, du moment qu’il peut avoir, en échange, ce qu’il vous demande. Ce n’est pas bien compliqué. Sinon ? C’est quelqu’un d’assez sensible et émotif par moment. Relativement nais et naïf également. Mais ce n’est pas une raison pour en abuser un peu trop souvent. Bien que relativement gentil, il est capable de s’énerver assez facilement si l’on ne respecte pas l’autre part du marché. Qui ne le serait pas, en même temps ? Nous ne sommes pas là pour offrir un peu de notre temps, mais bien pour le vendre. Peu importe de qui il s’agit. Sans trop de gêne. Il ne trouve aucune raison d’avoir honte à être ce qu’il est. Il n’ira peut-être pas le crier sous tous les toits non plus, mais il s’assume parfaitement de ce côté-là. Que dire d’autre sur Neyen ? C’est un drogué en puissance. Son passe-temps favori. Restons francs avec ça. Après tout, il faut savoir faire durer les plaisirs …

Dis-moi, dis-moi combien tu coûtes !

« Dis … J’veux bien jouer mais … J’ai faim, moi aussi. Je pourrais pas avoir un peu à manger, hein … ? » « Nan. Les femmes, pour rester fines et belles, faut pas qu’elles mangent. Dis-moi, tu voudrais pas ressembler à une grosse vache, Neyen, n’est-ce pas ? » « Non, bien sûr … » Le plus jeune des garçons regarde les trois autres, attablés chacun devant une assiette. Sauf lui. Il soupire, avant de retourner se caser dans un coin de la pièce. Il arrivera peut-être à piocher un peu dans les restes, s’il y en a. Il ne faut pas désespérer. Le gamin tira sur sa robe, cherchant à couvrir ses jambes nues. C’était censé faire parti du jeu. S’habiller en fille. N’importe qui ayant vu Neyen aurait compris qu’il n’avait pas été normalement achevé lors de sa conception. Sa manière de porter presque constamment des robes à l’école - qu’on avait, au départ, tenté de lui ôter de force -, de même que celle de toujours occuper le rôle féminin du jeu éveillait rapidement les soupçons. Bien que rien ne fut jamais vraiment dit à haute voix. Mais peut-être qu’il fallait aussi se concentrer à un niveau au-dessus de celui du gamin. Il était clair qu’avoir un quatrième garçon chez les Ibañez était loin d’être une satisfaction. Une demoiselle serait probablement mieux passée. Peut-être est-ce l’explication du pourquoi. Probablement, même. Peut-être que le gamin, inconsciemment mal à l’aise et perturbé par cette famille où il n’était pas désiré, a simplement cherché à se faire accepter. A devenir ce qu’on voulait qu’il soit au départ. Peut-être est-ce aussi simple. Nous ne sommes pas des spécialistes, après tout. En tout cas, vu la manière dont il est traité chez lui, il serait bien difficile de déterminer si la situation plaît ou non aux parents Ibañez. Peut-être y éprouvent-ils autant de joie que de dégoût. A défaut de leur offrir une petite fille, Dieu ne leur a donné qu’un garçon faible, fragile d’esprit, et mentalement perturbé. Autant dire qu’il ne s’agissait pas d’un cadeau.



« Dis … T’es vraiment sûr, là .. ? » « Ferme-la, et enfile ça. Tu sais ce que tu veux, non ? » Le jeune homme attrapa ce qu’on lui balançait à la figure et baissa la tête. Il enfila doucement ses collants déchirés, de même que la mini-jupe qu’il tenait entre les mains. Il se passa un peu de vernis sur les ongles - songeant au passage que Luca allait encore lui reprocher de ce les avoir rongés -, avant de se mettre un rapide coup de crayon sous les yeux. Il glissa ensuite ses pieds dans ses chaussures à talons, puis se tourna vers celui qui l’avait observé durant sa « transformation ». Il lui adressa, d’un léger mouvement de lèvres, un baiser, avant de s’adosser contre le mur de l’appartement. « T’es parfaite, comme ça, ma belle. » La phrase lui arracha un sourire, alors qu’il baissait la tête. Il souffla doucement sur la peau pâle de Luca, alors que ce dernier venait de glisser ses lèvres dans son cou. Il aurait fait n’importe quoi pour lui faire plaisir. Pour avoir encore un peu de son amour. Il ferma doucement les yeux, et laissait glisser ses lèvres le long de la joue de l’autre jeune homme. « Je dois y aller, hum .. ? » « Oui … Fais-toi désirer, n’oublie pas. » Neyen se passa rapidement une main dans les cheveux, avant de se décoller du garçon, un léger sourire sur les lèvres. Il se dirigea doucement vers la porte de l’appartement, avant de guider ses pas vers l’extérieur.

La main vulgaire qui se colla à ses fesses le fit un instant sursauter. Il tenta de cacher sa surprise du mieux qu’il put, avant de se retourner vers l’inconnu, un sourire aux lèvres. Ses doigts se glissèrent lentement le long de la joue de l’homme, tandis qu’il s’approchait doucement de son oreille. « Je peux peut-être vous aider pour quelque chose … ? » lui murmura-t-il. « Quarante ? » « Disons quarante-cinq, et je suis entièrement à vous. » Ses lèvres glissèrent le long de l’oreille de l’inconnu, alors que sa main glissait doucement le long du bas de son corps. « D’acc … D’accord. » Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du blond. Luca avait raison. Il n’y avait strictement aucune crainte à avoir. Tant qu’il savait se montrer désirable …



Il observa un instant le corps de l’homme qui se rhabillait, avant de rouler sur lui-même dans un gémissement fatigué. Celui-là était, comme beaucoup d’autres, aussi rapide pour arracher ses vêtements que pour les remettre. Neyen se redressa sur le côté du lit, avant de renfiler son débardeur trop large, trop grand, ainsi que son minishort et ses collants. Il se passa une main dans les cheveux, avant de se mettre debout. Il tituba quelques instants, avant que ses sens ne s’habituent de nouveau à la gravité. Il s’adossa alors au mur, et tira un joint de sa poche. « Dégage, toi. » « Pourquoi ? T’as pas aimé ? » Ce n’était pourtant pas ce qu’il lui avait chuchoté à l’oreille pendant ces quelques heures contre son corps. « C’est pas ça, mais … Ma femme va pas tarder à débarquer. » Ah … Le jeune homme baissa les yeux, chassant le souvenir de Luca qui avait soudainement débarqué dans sa tête, et attrapa ses dernières affaires. Depuis qu’il l’avait lâchement abandonné et foutu également à la porte, par la même occasion, dans le simple but d’aller s’envoyer en l’air avec une de ces idiotes stupides et trop maquillées … On pouvait dire qu’il ressentait quelque chose de différent à son égard. Il n’avait pas été capable d’être assez femme pour lui, si bien que Luca avait préféré le lâcher pour une autre. Quel abruti. Au fond, c’était prévisible. Il l’avait utilisé, pour le jeter ensuite telle une vieille chaussette trouée lorsqu’il n’en avait plus eu besoin. Et surtout une fois qu’il eut trouvé mieux. Il soupira, fatigué. Il l’avait laissé là, sans même se soucier de ce qu’il pouvait devenir, seul dans la nature. Il n’était plus son petit bijou. Sa petite poupée. Juste Dégage-Neyen-Sale-Pute. Comme s’il s’était décidé tout seul à tomber là-dedans. Ah … C’était tellement prévisible. Le jeune garçon soupira. Il adressa un dernier regard amer à l’homme, avant de poser sa main sur la porte d’entrée. « A une prochaine fois, peut-être … »

Bad.Blood Bon, bah, moi c’est Anaïs, ou Bad.Blood. J’ai commencé ma seizième année d’existence il y a peu, et honnêtement, j’vois pas vraiment la différence. ‘fin bon. Pour les curieux, je suis au lycée, et je passe en première, en sciences et technologies de l'industrie et du développement durable. Ou STI2D, quoi. Enfin bref, c’est cool. Sinan, been, j’ai pas grand-chose dire sur moi. Triste n’est-ce pas ? Puis bon, au pire, vous me demandez, je vous répondrais. J’suis pressée de rp avec vous, les n’enfants ! *_*

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[color=firebrick]◆[/color] Eduardo Beber — e. neyen ibañez

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