Elle avait rendez vous, bien sur c'était un rendez vous plutôt secret que sa femme devait absolument ignorer pour le bien de tous, donc, comme elle ne travaillait pas et que sa femme passait toutes ses journées a son bureau, Coccinelle s'arrangeait pour que ses rendez vous se passent dans la journée, comme celui qu'elle allait actuellement au Caliente avec Granny, sa maitresse depuis quelques semaines déjà, oui, elle l'aimait, mais pas assez pour quitter sa femme, suffisamment pour entretenir une vraie relation avec elle, quant aux sentiments de Granny, elle ne les connaissait pas vraiment encore, elle était donc au café, assise a une table au fond de la salle, vêtue d'une petite robe et les cheveux détachés, elle surveillait la porte d'entrée pour voir entrer la belle Granny.

Encore aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec Coccinelle. Nous nous fréquentions depuis quelques semaines maintenant. En devenant la maîtresse de Cocci, j'avais dérogé à ma règle primaire : ne rien faire avec quelqu'un déjà engagé ailleurs. En même temps, comment résister à ce corps de déesse, ce regard de braise et ce sourire d'ange ? Ce que j'aimais entre nous, c'était que l'on ne faisait pas que coucher ensemble. Quand les ébats s'arrêtaient, nous étions de vraies amies. Étais-je amoureuse d'elle ? Pas pour l'instant et il ne valait mieux pas. Vêtue d'une jupe noire et d'un chemisier blanc légèrement transparent, je partis en direction du café où nous nous étions données rendez-vous. Resserrant ma queue de cheval, je rejoignis finalement ma "compagne". Je déposai un baiser sur sa joue. T'es plus belle que jamais ! Je m’asseyais en face d'elle, croisais les jambes puis appelais le serveur en levant la main pour pouvoir commander.

Coccinelle savait que Granny avait du mal a accepté leurs relation, mais elles tenaient l'une a l'autre et si tout ça n'était qu'une histoire de sexe, pourquoi se voyaient-elles si souvent? Coccinelle l'avait comprit, entre elles c'était sérieux, et elle l'assumait, enfin, a moitié, bien évidement elle ne le disait pas tout haut. « Je peux dire pareil de toi Granny, tu es magnifique! » Elle lui sourit alors, quand le serveur arriva, Coccinelle ne commanda rien, elle ne voulait rien, si elle était là c'était pour "sa petite amie" ou sa maitresse, peu importe le terme, celle qui la faisait craquer quoi.

Les paroles de Coccinelle me flattèrent plus que de raison. Ce n'était pas le première fois qu'on me disait que j'étais belle. Vu mon métier, ça m'arrivait plutôt souvent. On me disait aussi souvent que j'étais sexy mais ça n'avait pas la même signification quand ça vient de quelqu'un à qui l'on tient. Le serveur rappliqua. Un milkshake à la vanille avec deux pailles s'il vous plaît. Elle n'avait envie de rien maintenant mais peut-être qu'en le voyant, Cocci en voudrait une gorgée. Discrètement, j'enlevais mon escarpin et caressai tendrement sa jambe du bout du pied. Je dois t'avouer que tu m'as manquée. C'était vrai, je tenais à elle au point de ne coucher avec personne d'autre alors que j'aurais pu... Oui mais inconsciemment, j'avais envie de me consacrer uniquement à elle. Cette magnifique brune qui s'offrait à moi quand l'envie nous en prenait.

Bien sur, le sexe dominait largement leurs relation, mais a côté de ça, elles étaient pas si amies que Granny le pensait, quel genre d'amie fait du pied a l'autre au bout de deux minutes? aucune, mais ça amusait Coccinelle de voir que sa maitresse ne se rendait pas compte qu'elles étaient ensemble, elle lui sourit alors, sentant le pied caresser sa jambe, doucement, elle fit de même, laissant tomber une ballerine et venant caresser une jambe de Granny de ses orteils, la regardant droit dans les yeux, elle était magnifique. « Toi aussi tu m'as manqué depuis hier, j'avais hâte de te revoir! »

Le serveur vint nous interrompre mais je continuais de caresser tendrement la jambe de mon "amie". Il déposa le milkshake face à moi, je le remercie et règle aussitôt. Histoire d'être tranquille une bonne fois pour toute. Oui, elle m'avait manquée. J'eus un pincement au coeur quand elle me rappela que nous nous étions vues hier. Ah, c'était si récent ! Je ne pus retenir un léger rire. Nerveux, certes mais c'était un rire. Il faut croire qu'on ne se lasse jamais des bonnes choses, vois-tu. Je mordis légèrement ma lèvre inférieure tout en plongeant mon regard dans le sien. Elle avait bien choisi la table, nous étions quasiment hors d'atteinte.

Coccinelle ne travaillait pas donc, elle était disponible tout les jours, un bon point quand on veut se voir souvent, surtout que sa femme travaillait tout le temps donc elle avait le champ libre, le serveur posa ce que Granny avait commandé, puis, il parti a l'autre bout du café, hors du champ de vision des autres, elles étaient tranquille, se faisant du pied comme deux adolescents, mais c'était tellement agréable, Coccinelle souriait, son regard plongé dans celui de son "amie". « Je suis bien d'accord, on peut pas s'en lasser! »

Il était vrai qu'on agissait comme deux gamines mais on ne pouvait pas trop le faire ouvertement. Je connaissais pas mal de gens à Buenos Aires et je n'avais pas envie qu'un jour, la femme de Coccinelle vienne me casser les pieds pour que je lui rende des comptes sur la relation que j'avais avec son épouse. Non, merci, je m'en passe volontiers. Je posais délicatement mes lèvres sur la paille pour boire un peu de mon milkshake. Je fermais les yeux pour savourer ma boisson puis esquissai un sourire à Cocci. Tu en veux ? Ou tu préférerais autre chose ?

Pour Coccinelle ça avait du bon de se faire du pied comme au collége, elle ne trouvait pas ça débile, c'était même agréable voir excitant, son pied montait doucement la jambe de Granny, s'arrêtant a hauteur d son genoux car vu les grandes jambes de Coccinelle, il lui fallait se plier en quatre pour aller plus haut, elle souriait toujours, attrapant l'autre paille et buvant un peu de milk shake. « Ca fait du bien, c'est rafraichissant! » Bien sur elle voulait autre chose, enfin, elles avaient le temps, pas besoin de se sauter dessus direct.

Oui, c'est sûr que c'est agréable surtout vu la météo en ce moment. Il était vrai que la chaleur était présente à Buenos Aires. Le temps était caniculaire même si c'était plutôt une habitude dans ce pays. Je remis une mèche qui était tombée de ma queue de cheval derrière mon oreille. J'espère que le parfum te convient. En effet, j'avais choisi à la vanille sans lui demander. J’espérais ne pas avoir fait un faux pas même si j'étais certaine qu'elle ne m'en voudrait pas.

Coccinelle avait l'habitude, elle était Australienne donc la chaleur c'était son quotidien, en Argentine c'était le même climat mais pas le même pays, donc elle n'avait pas si chaud, pas plus qu'en temps normal, tout sourire, elle continuait de lui faire du pied au niveau du genoux, sous le charme de la belle Granny, elle reprit une gorgée du milkshake a la vanille. « C'est parfait, j'adore la vanille, c'est le parfum de mon gel douche en plus! »

J'avais beau être de Buenos Aires, j'avais perdu mes habitudes de chaleur depuis mon séjour de trois mois en Suède l'année dernière. Avec mon travail, je voyageais pas mal alors je m'habituais aux autres climats, au point d'en oublier le mien ! Oui, j'avais remarqué que c'était le parfum de ton gel douche. J'aime beaucoup. Comment aurais-je pu rater cela alors que j'avais son corps contre le mien si souvent. Mes gels douches sont soit à la grenade, soit au pamplemousse rose. J'esquisse un sourire et rebois un peu de milkshake.

Gel douche a la vanille, shampoing a la noix de coco, Coccinelle aimait ça et elle utilisait les mêmes parfums depuis des années, bref, elle souriait, heureuse d'être avec la belle Granny qui semblait s'être arrêté de lui faire du pied, mais pas grave, Coccinelle continuait, se mordant légèrement la lèvre a la remarque de "son amie". « Je sais, et ça sent très bon » Elle aussi ne pouvait pas oublier l'odeur de la belle, c'était ça l'amour, se souvenir du parfum de l'autre.

Je me remis à lui faire du pied pour lui faire comprendre que j'étais heureuse de la voir, heureuse de pouvoir la toucher même si j'aurais bien aimé l'embrasser quand j'en avais envie. J'esquissais un large sourire sur mon visage. Contente que ça te plaise ! Je faisais aller et venir mon pied le long de son mollet. Elle, de son côté, continuait de me caresser au niveau du genou. Tu as fait quoi de beau hier ? Oui, je me souciais de ce qu'elle avait fait même si j'évitais d'aborder le sujet de sa femme, comme pour me protéger.

Coccinelle ne parlait pas de sa femme avec Granny, pour la protéger mais surtout pour éviter de lui rappeler qu'il y avait Apple, se faisant du pied toute les deux, la belle souriait de plus belle, heureuse d'être avec elle et elle aussi rêvant de l'embrasser en public. « J'ai passé la soirée toute seule alors j'ai mis un film puis j'ai été me coucher, rien de super, et toi? » Elle ne mentait pas, sa femme était rentré tard donc elle avait été toute seule.

Pour ma part, je vivais seule. Je n'avais même pas de chiot ou de chat car j'étais bien trop souvent en voyage pour pouvoir m'en occuper comme il fallait. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui manquait, bien au contraire. Je suis allée en boîte avec des amis mannequins, comme souvent mais rien d'extraordinaire non plus. Ça a occupé ma soirée jusqu'à deux heures mais bon... J'esquissai un sourire comme pour la rassurer et dire : non, je n'ai couché avec personne d'autre. J'étais contente de rentrer car j'avais terriblement mal aux pieds. J'eus un léger éclat de rire puis je pris la dernière gorgée de milkshake.

Oui, j'aurais peut-être du choisir l'option ballerines. J'aimais ces chaussures mais je trouvais que ça ne m'allait pas. En fait, pour les séances photos et les défilés, j'étais toujours en talons hauts et j'avais du mal à m'en détacher. Oui, c'est ce que je devrais faire. Pourtant, depuis le temps, je devrais avoir l'habitude de marcher avec ça. Enfin, il y a une nuance palpable entre marcher et danser, il faut dire. Marcher en hauts talons, passe encore mais danser avec, c'était une épreuve même si je ne l'avouerais pas.

Coccinelle savait que dans le milieu de la mode les talons c'était le top, mais elle n'était pas mannequin, elle n'était rien, juste une jeune femme normale, donc, elle mettait des ballerines et se prenait pas la tête a se bousiller les pieds en talons, tout sourire, elle s'arrêta de faire du pied a la belle, voyant qu'elle avait arrêté elle aussi et qu’apparemment, elles étaient parti pour discuter pendant un moment. « C'est clair, déjà marcher j'ai du mal avec des talons alors danser, je pourrais pas du tout! »

Je la regardais en souriant. Je me sentais bête. Parfois, je regrettais de ne plus avoir une vie dite "normale". C'était pas si facile que ça la vie de mannequin. Sans cesse obligée de faire attention à son poids. Ça pouvait même être un labeur. Je suis désolée, tu dois croire que je ne veux parler que de ça car on en revient toujours au même sujet. Tu veux parler ou faire quoi ?

Coccinelle pouvait l'écouter parler pendant des heures, elle buvait ses paroles et peu importe le sujet, elle était bien avec Granny, elle lui sourit alors, tendrement, la regardant toujours dans les yeux puis se mordant la lèvre doucement, elle voulait l'embrasser, elle voulait que son pied puisse aller plus haut que son genoux, elle voulait que le pied de Granny monte lui aussi, bref, elle voulait sentir sa petite amie près d'elle, sur son corps, n'importe où mais pas a l'autre bout d'une table qu'elle rêvait de traverser. « Tu peux continuer, je t'écoute mon coeur! »

Moi aussi, j'avais d'autres idées en tête. J'avais envie de sentir ses lèvres sur les miennes, d'enfouir ma tête dans ses cheveux, de caresser chaque recoin de sa peau... Jetant un regard autour de nous, je m'osai à me lever pour l'embrasser. S'il n'y avait pas eu les paravents pour nous cacher, je ne l'aurais pas tentée. De plus, Cocci avait choisi un emplacement sans fenêtre. L'idéal ! Je pris ma chaise et la rapprochai à côté d'elle. Je posai ma main dans son cou puis succombai enfin en posant mes lèvres contre les siennes.

Coccinelle la regarda s'approcher puis elle prolongeât le baiser tendrement, glissant une main dans le dos de la belle et lui caressant doucement tandis que son autre main se posa dans sa nuque, elle savourait ce baiser, l'embrassant doucement et de façon passionnée pour qu'il dure et qu'elle puisse mémoriser chaque sensation, les lèvres de Granny étaient douces et sucrées, un vrai délice, Coccinelle était aux anges rien qu'avec un simple baiser, un baiser dont elle avait rêvé depuis la veille.

Je prolongeais également le baiser que nous échangions. Ah ! Ce que ça faisait du bien d'y avoir enfin droit. Je détachais finalement mes lèvres des siennes. On ne pouvait pas être certaines qu'absolument personne ne passerait d'un moment à l'autre. Je pris le temps de la parcourir du regard. J'approchai mes lèvres de son oreille pour lui susurrer : Je ne sais pas toi mais j'ai terriblement envie de toi ! Je m'écartai d'elle, me mordant la lèvre tout en plongeant mon regard dans le sien.

C'était excitant cette peur de se faire prendre par les autres, de vivre dans le secret, en tout cas Coccinelle adorait ça, l'adrénaline avait le don de pousser le petit couple a dépasser les limites, elle lui sourit alors se mordant la lèvre a son tour en la déshabillant du regard, elle aussi avait très envie d'elle. « Dans la réserve ou les toilettes? » Coccinelle l'embrassa a nous, plus sauvagement cette fois, pas sur que leurs vêtements allaient survivre a leurs envies une fois le lieu trouvé, ça serrait pas la première fois qu'elles repartirait avec des fringues arrachés.